Au détour d'un couloir...[Libre] [CLOS]

Je ne pouvais plus m'arrêter, même le souffle coupé. Sa main venait enlacée la mienne, ce qui ne fit qu'augmenter mes suppositions. Lui aussi y prenait plaisir. Comment couper ce baiser ? Comment faire pour stopper cet instant de douceur et de plaisir ? Comment faire...?

Je n'avais plus moyen de réfléchir correctement, j'en avais perdu les moyens. Plus rien ne me faisais face à part que Nicholas me rendait dingue... Dingue n'était pas le mot, mais je n'avais aucun autre à proposer, j'étais bien trop perdu sur les lèvres de l'albinos pour me soucier d'un mauvais mot de ma pensée... Personne ne l'entendrait de toute façon...

Et si quelqu'un arrivait là, maintenant ?... Non, finalement, je m'en foutais royalement de ce que l'on pourrait dire de nous. Et si on s'y prenait malgré tout, j'enverrais un sort de mutisme à l'élève qui oserait s'en mêler. Pour qui se prenaient-ils franchement ?...

J’échappais un gémissement de plaisir et laissais entré Nicholas dans l'entre de mes lèvres, pour que nos langues s'élancent dans une danse folle et effrénée. J'enlaçais sa nuque de mes bras et m'accrochais à lui comme si il était ma bouée de sauvetage. Au moins lui était la preuve que je ne pouvais pas comme mes parents. Qu'à un moment ou un autre, je virerais fou.

Mais j'étais fou ! Surtout fou du Serdaigle... Mes mains passaient inlassablement dans ses cheveux... Jamais je n'aurais pu ressentir pareille chose auparavant, c'était comme un renouveau, une nouvelle vie... Et c'était Nicholas qui me redonnait un nouveau souffle de vie...

Nicholas s'accrocha avec force à ces lèvres qui lui semblait si douces. Il entra avec bonheur dans dans la bouche de Éric, joignant sa langue à la sienne, agrippant plus encore les cheveux du blond. Il était perdu dans tout ça mais n'hésitait plus. Une de ses mains quitta ses cheveux pour passer sur le dos du Serpentard pour l'attirer plus vers lui.

Il ne savait plus quoi faire, bien sur dans le dortoir des Serdaigle les plus vieux se ventait souvent d'avoir embrassé telle ou telle fille mais même avec toutes leurs explication Nicholas compris que pour embrasser bien, il n'y avait pas de théorie mais uniquement de la pratique plus ou moins innée.

Il soupira de plaisir, allant chercher encore plus loin dans la bouche de ce bel inconnu qui avait su le charmer en quelques minutes, secondes?

Il se laissa aller quand il entendit des pas monter dans l'escalier. Il ne compris pas de suite ce qu'il se passait et ne quitta pas la bouche de Éric jusqu'à se que les bruits se fassent trop fort pour être oublié, il se stoppa donc, sans bouger, sa main quittant le dos du Serpentard pour aller dans sa poche où elle y trouva sa baguette, il la serra un peu, ses yeux s'étant ouvert pour fixer le couloir vide mais qui ne le resterait pas longtemps.

Je pouvais entendre son cœur battre dans sa poitrine, la mienne collée contre la sienne. Ce moment était si unique, si... Magique. Aucun mot ne pouvait définir ce que je ressentais à l'instant même, j'étais au summum du bonheur. J'y pensais... C'était mon premier baiser... Je comprenais soudainement qu'il n'y avait pas besoin de demander des explications, ça ne servait plus du tout à rien.

Le garçon me quittait brusquement, tournant son regard vers le fond du couloir. Quant à moi, je restais deux secondes dans la même position, reprenant mes esprits. C'était compliqué de sortir de cet espèce de paradis qui m'avait rendu un peu bête. C'était tellement... Enivrant, tellement bien... Tellement... Fantastique, fabuleux ! Bref, ce moment incomparable restait bien là, encré dans ma tête et bien plus loin encore.

J'ouvrais alors les yeux et guettais avec Nicholas le couloir, où des pas se rapprochaient de nous assez rapidement. Pendant qu'il surveillait le couloir, je prenais le temps de l'observer encore avant de faire comme si de rien n'était, jusqu'à ce que cet élève disparaisse du couloir...

Nicholas poussa un petit soupir de soulagement, les pas ne venait plus dans leurs directions et c'était une bonne chose. Un moment il voulut se retourner vers le Serpentard mais il ne savais plus quoi dire et il sentait que s'il regardait à nouveau dans ses yeux bleu il se mettrait surement à rougir encore, comme une pauvre petite fille perdue, et c'était un rôle qu'il n'avait aucunement l'intention d'endosser.

Il finit quand même par se replacer face au Serpentard, ce demandant combien de temps l'intense émotion qui lui trouait de cour avec douceur durerait...Bien sur, s'il faisait appel à sa tête en bon Serdaigle, il savait que ce genre de "coup de foudre" ne durait pas longtemps mais...il avait cet espoirs dérisoire des amants qui ne peuvent être ensemble, celui qui dit "oui, mais là se sera différent"...et biens sur lui l'écoutait cette voix qui disait qu'ils réussiraient lui et le Serpentard...tsssss, stupide cœur va!

Pourtant, en étant près de lui il ne pouvait s'empêcher de sourire...c'était bête n'est ce pas? Comme les amours mal vu était plaisant parfois!

-Je...je peux prendre mon violon?

La question paraissait tellement incongru! Oh, et qu'il avait honte de dire de telle bêtise! Et pourtant il avait bien envie d'en jouer lui...étonnant...C'était qu'il venait de repenser à une belle mélodie lui, une de celle qui, quand il l'écoutait ou s'en rappelait, lui donnait envie de jouer, maintenant, là, tout de suite...

Je fus soulager que les pas dans le couloir disparaissent. Si l'on s'aurait rendu compte qu'un Serdaigle et un Serpentard s'embrassaient dans le couloir, en public, je n'aurais pas donné cher pour que toute l'école finisse par le savoir. Je n'avais pas peur pour moi, mais plutôt pour Nicholas. Maintenant que notre histoire venait de commencer, je n'hésiterais pas à le protégé par tout les moyens.

Sa fragilité physique m'avait totalement toucher, je n'y pouvais rien, il fallait que j'aie l'oeil sur lui. Il se tournait vers moi, un sourire posé sur ses lèvres. Là je réalisais à quel point j'avais besoin de lui depuis une heure ou deux, on s'en fout du temps ! Je lui souriait à mon tour.

- Bien sûr, vas-y.

J'avais hâte d'entendre le Serdaigle joué du Violon, surtout que l'instrument produisait un son merveilleux.

Avec l'accord de son amant des couloirs, Nicholas sortit sa baguette et lança un "Accio violon" sans trop se soucier de ceux que le violon pourrait heurter en arrivant jusqu'ici. Celui-ci ne ce fit pas attendre en bientôt arriva son étui noir qui se posa en douceur sur ses genoux. D'un main assuré qui dénote de l'habitude , il ouvrit le dessus, révélant un violon fait d'ébène, ultime pied de nez à sa couleur de cheveux.

Par des geste de le temps avait rendu précis et efficace il plaça son violon sous son menton d'une main et de l'autre prit son archet. Il posa doucement ses doigt sur le manche, plaça son archet sur les cordes et fit sonner le violon.

Les doigts de Nicholas glissait sur le manche du violon, comme une feuille dans une tempête mais une feuille qui saurait parfaitement où elle irait. Lui se concentrait unique sur ces extrémités de ses mains, ne prêtant alors plus qu'une attention fugace au Serpentard qui restait pourtant dans un coin de son esprit.

Ce ne fut que quand il eut terminé son morceau qu'il releva les yeux, passant une main dans ses cheveux pour en écarté les mèches qui lui étaient tombées devant les yeux alors qu'il jouait.

[voila le morceau qu'il jouait]

Je n'avais encore jamais entendu une mélodie aussi douce. J'adorais la musique et de voir mon amant jouer du violon était un moment privilégié pour moi. Il fallait que j'en profite un maximum. Je me penchais en arrière, fixant le plafond et fermant les yeux. La mélodie m'enveloppais comme un voile de notes toutes aussi splendides les unes que les autres. Les étoiles dansaient devant mes yeux et je me laissais aller dans un dédales de couleurs.

La sensation que me procurais cette mélodie était indéfinissable, mes sens s'emballaient et je perdais contact avec le monde.

Je revenais durement à la réalité lorsque je sentis la chanson se terminée avec douceur. Je ré-ouvrais les yeux pour les plongés sur Nicholas, qui semblait ravi d'avoir jouer ce morceau. Je lui souriait à mon tour et lui dit :

- C'était magnifique.

Je me rapprochais de lui, caressant sa joue et l'embrassait sur celle-ci. Je laissais ma main tomber lentement sur le banc, tout en restant proche de Nicholas et ses lèvres tentatrices.

- Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé si vite mais...

Je m'arrêtais un instant, pensant qu'il était encore trop tôt pour le dire. En fait, tout dépendait de la façon dont on le disait après tout.

- Je crois que je suis amoureux... Lui dis-je en murmurant.

- Je crois que je suis amoureux...

Nicholas sourit légèrement devant la ohrase, non, ce n'était pas qu'il la trouvait stupide, bien au contraire, il se rappelait seulement ses années de galère, comme il les appelaient, avec sa mère. Ils étaient là, dans le froide et le vent, cherchant, comme à leur habitude un endroit où passer le temps....Il ne se souvenait plus si c'était le jour ou la nuit mais dans son souvenir le ciel paraissait bien sombre...Enfin, ils avaient finit par trouver un trou, ou quelques chose qui y ressemblait. Vite, ils s'y tassèrent et juste sur le bord, sa mère avait allumé un feu. Et puisqu'il n'y avait rien à faire, ils avaient parlés. Évidement, la discutions avait rapidement tourné autour du père de Nicholas.

"M'man, pourquoi on est là?
-Parce que nous n'avons nul part où aller
-Et pourquoi on a pas de maison?
-Parce que ton père est partit avec un peu avant ta naissance.
-Mais...Pourquoi tu restais avec un type méchant?
-parce que je l'aimais tu sais...
-Et bien moi, je tomb'rais jamais amoureux!"
...
Peut être cette rencontre allait changer la chose...
Mais il avait toujours juré à sa mère qu'il n'y aurait qu'elle qui compterait jamais à ses yeux. Il lui avait juré, avec pour témoins la neige et le froid, que toute sa vie, ses pensées seraient pour elle, pour sa mère qui avait été punie d'avoir aimée. Il lui avait juré, oui, qu'elle serait la seule personne à avoir une place importante dans son cœur...Alors s'il tombait amoureux, lui, de ce Serpentard, alors il briserait cette promesse qui dictait son être.

Non, il ne pouvait revenir sur cet engagement, du moins pas avant d'avoir tout dit à sa chère mère. Non. Il ne pouvait aimer avant d'avoir eu cet accord, ce ne serai pas bien. Éric devrais attendre, son cœur, il était fermé pour le moment et peut être pour toujours...

Il se leva brusquement, faisant voler son violon, mais il e rattrapa juste avant, il n'avait pas besoin de la peine de l'avoir cassé en plus. Il se tourna vers le Serpentard, surement un peu interloqué de sa réaction. Il se pinça les lèvres.

-Non, je ne peux pas, J'ai fais une promesse tu sais...

Et il tourna les talons d'un coup, et courut vers l'escalier. De là, il se rendit vers la salle des Serdaigle.

Je souffrais de ce ''Non'' si flagrant. Mon cœur se serrait et tentait de battre sereinement, mais c'était impossible. Ce n'était plus possible. Il ne battrait plus jamais comme avant, il battrait pour quelqu'un et j'en souffrirais. Sans bouger, je le laissais partir en courant. Tout ce qu'il s'était passé resterait au fond de moi et je ne savais pas comment j'allais faire pour chercher et trouver un remède.

J'ai mal. Il est brisé.
J'ai perdu. Contre un sentiment qui m'étais inconnu.
J'ai envie de pleurer. Mais je suis un garçon.

J'enfouissais mon visage dans mes mains et je laissais dérivé dans le monde triste et sombre de la réalité. Tomber d'un nuage fait mal. L'amour fait mal. J'ai mal.

Après cet excès de tristesse incontrôlable, je me levais, essuyant du revers de la manche mes larmes roulant encore sur mes joues et je disparaissais dans les couloirs. Je n'avais plus le goût à rien. Je ne voulais rien faire, juste rester seul, dans mon lit et pleurer sur mon sort.