Dans un coin de la bibliothèque...[CLOS]

Carlin avait eu une journée épuisante. D'abord une bande Serpentard de son âge, si pas plus âgés lui avaient proposer d'être dans leur groupe, qu'il avait "gentiment" refuser. Oui, non, gentil n'était pas le mot, disons qu'il avait envoyer cette bande d'imbéciles balader. Si froidement que les garçons étaient partit voir ailleurs. Edwin savait qu'ils n'allaient pas en rester là, mais pour l'instant, c'était mieux pour eux qu'ils ne tentent rien au risque de se retrouvés à terre.

Il montait jusqu'au quatrième étage, plus précisément à la bibliothèque. Il voulait au moins être seul cette fois, et comme on ne viendrait pas le pêcher par là, c'était soulagé qu'il marchait dans les couloirs. Il ouvrait délicatement la grande porte de bois et y entrait silencieusement sous le regard menaçant de Madame Pince. Qu'elle était rancunière celle-là ! Après l'autre jour avec l'autre là -Il ne savait même pas son nom mais s'en foutait comme ses premières chaussettes- elle ne l'avait plus laissé tranquille. Il s'échappait dans un coin très loin des autres, à l'abri des regards et ouvrit un livre prit au hasard.

J'en avais assez de l'agitation de la salle commune et vu qu'Evans était pas là, personne ne s'opposait aux maraudeurs. D'habitude, j'aimais bien cette animation...mais quand j'essayais de terminer un stpuide devoir de botanique, ca n'était plus le cas. Je tentais de trouver un coin un brin plus tranquille et non sans avoir jeté un regard noir à la bande, qui ne m'apercut même pas, je rassemblais mes affaires et quittais la salle. J'optais finallement pour la bibliothèque, qui était après tout censé être silencieuse.

Malheureusement, étant donné qu'il pleuvait dehors, toute les personnes n'ayant rien á faire, c'était réfugiées ici. Toute les tables étaient prises alors je tentais d'en trouver une plus á l'écart. dans l'ombre, je remarquais enfin un élève seul à la sienne. Serdaigle, si je ne m'abuse.
Bien qu'il me semblait sombre et pas commode au premier regard, je m'avancais dans sa direction. Saisissant la chaise en face de lui, je demandais par simple politesse :

Je peux ?

Edwin relevait la tête lorsqu'une élève de Gryffondor déplaçait la chaise face à lui. Il posait ses onyx dans les iris de la demoiselle, tout en répondant :

- Vas-y, tant que tu ne me déranges pas toutes les cinq minutes. Enfin, j'espère que ce n'est pas ton genre.

Il l'observait s'installer en face de lui et lentement, reprenait sa lecture. Il était étonné au fond de lui, de ne pas avoir été plus sec, plus froid vis à vis d'elle, mais bon, c'était une fille et comme sa mère lui avait bien fait comprendre, on se doit d'être doux avec une fille. Sa mère lui manquait, tout d'un coup...

Il a des yeux magnifiques ! ne pus-je m'empêcher de penser alors qu'il les levait pour voir qui oser troubler le silence. Cependant, sa réponse m'agaca quelque peu. Pour qui il se prenait ? L'empereur des gobelins ?! Comme si j'allais le déranger toutes les deux minutes...
Décidément les garcons se pensaient toujours supérieur. Bon d'accord j'avais peut-être un peu de mal avec mon devoir....mais je n'allais certainement pas lui demander de m'aider. Fierté de Gryffondor aurait décrété mon père en riant.

Je sentis son regard toujours posé sur moi tandis que je m'asseyais enfin, hochant légèrement la tête montrant que j'avais compris le message mais ne répondant rien. Je levais de nouveau les yeux vers lui mais il s'était replongé dans sa lecture. Quel étrange personnage ! Je savais que les Serdaigles étaient plutôt fasciné par les études mais....je sais pas, lui me paraissait bizarre. Je réalisais que je laissais mon esprit vagabonder mais le regard toujours posé sur le jeune homme.
Oups ! Je me concentrais de nouveau sur mon parchemin espérant qu'il n'aurait rien remarqué.

Alors.... les propriétés des plantes sous-marines... rédiger deux parchemins....
J'en avais pas la moindre idée. Pas motivée pour deux mornilles, j'ouvris mon livre de botaniques et en tournait lentement les pages. Pourquoi cette matière était-elle donc au programme ?
Ah oui ! ...pour ennuyer les étudiants comme moi.

Edwin tournait la dernière page du livre qu'il tenait entre les mains. Il déposait l'ouvrage sur la table, posait son coude sur le support et posait la tête sur le dos de sa main, observant la fenêtre juste à côté. Ses onyx étincelèrent, dévoilant un gris lune profond. Il tournait le regard sur la Gryffondor. Elle semblait légèrement embarrassé avec ses devoirs... Était-ce l'occasion...? Se faire une amie Gryffondor en valait-il la peine ? Du coin de l'œil il demandait finalement :

- Tu as un problème avec ton devoir ?

Bon, elle lui rétorquerait probablement le fait qu'il venait de lui dire « tant que tu me dérange pas toutes les cinq minutes. » mais bon, il s'en fichait comme de sa première chaussette. Ce serais certainement la seconde à voir le vrai visage de Edwin, qui sait ?

...la branchiflore possède des propriétés peu communes et diversifié... Le professeur avait du se décider à me pourrir mon weekend, c'était sûr ! Trop occupé à chercher, je ne me rendis pas tout de suite compte que le jeune homme avait terminé sa lecture. Etrange comme un devoir m'avait rapidement fait oublier sa présence...enfin fallait dire qu'il était plutôt du genre discret. C'est pourquoi, lorsqu'il demanda si j'avais un problème je sursautais violemment et l'observai, un instant ahurie.
Sans même réfléchir, je lachais juste découragée :

Oui...j'avoue que la botanique et moi...

Ma grimace devait être assez explicite. Je reportais mon attention sur lui. Cela voulait-il dire qu'il comptait m'aider ou il demandait par curiosité avant de me rétorquer que c'était facile et de décamper ? Je n'arrivais pas à l'imaginer dans le rôle du bon samaritain. Je me rappelai alors qu'il avait pourtant décrété qu'il voulait que je le laisse tranquille quelques minutes auparavant. Je le soulignais, légèrement taquine :

Mais, je croyais que ton temps était tellement précieux que je me devais de ne pas te déranger... Tu changes rapidement d'avis, toi.

J'avais presque oublié mon devoir à présent, accueillant cette pause avec plaisir. Un sourire avait de nouveau envahit mes lèvres tandis que j'observais le garcon.

De ses deux yeux à présent couleur poussière de Lune, Edwin observait une quelconque réaction venant de la part de la Gryffondor. Chose qu'il obtint vite, puisqu'elle sursautait, faisant arpenté au garçon un air surpris. D'accord, il était discret, mais au point de faire sursauter quelqu'un, c'était une première fois !

- Oui...j'avoue que la botanique et moi...

Oh oui, la Botanique... Art étrange de s'occuper des plantes... Mais bon, si il n'y avait pas la Botanique, il n'y aurait pas de cours de Potions. Enfin, c'est ce qu'il concevait, car grâce à la Botanique, le cours de Potions était bien plus apprécier. Un peu sans réfléchir, avec son air nonchalant, il répondait naturellement :

- Mais si il n'y avait pas de Botanique, on ne s'en tirerait pas avec le cours de Potions.
- Mais, je croyais que ton temps était tellement précieux que je me devais de ne pas te déranger... Tu changes rapidement d'avis, toi.

Il ne changeait pas vraiment d'avis, il tentait simplement de paraître moins « cruel »... Enfin, si on pouvait dire cela comme ça. Il levait les épaules et se penchait vers le livre de Botanique de la demoiselle. De son regard profond, il suivait les lignes sur lesquelles elle s'était arrêtée. Il fronçait légèrement les sourcils, puis levait les yeux sur son interlocutrice.

- Il consiste en quoi ton devoir ? J'ai moyen de t'aider. Si tu le veux...

Je grimacai à sa remarque et ne pus m'empêcher de lever les yeux vers le plafond de notre chère bibliothèque. Par Merlin ! Ne me dites pas que j'avais à faire à l'une des rares personnes du chateau qui aimait les potions ?! Apparement si...
Enfin, il ne fallait pas qu'il s'imagine que j'étais nulle en tout, tout de même ! Aussi haussant les épaules, je rajoutais d'une voix égale :

Moi, ce sont plutôt les sortillèges qui m'intéressent...ainsi que la métamorphose.

Voulant changer de sujet je lui fis la remarque d'un ton taquin qu'il changeait rapidement d'avis. Je pensais briser la glace mais il ne releva même pas, préferant se tourner vers mon livre et me demanda ce que je devais faire comme devoir. Tu parles d'un bavard ! Pas étonnant qu'il soit à Serdaigle ! Au premier abord, il m'avait semblé plutôt sombre et son air froid m'aurait plutôt indiqué un Serpentard si je n'avais vu son blason. Poussant un petit soupir, je répondit tout de même :

On doit écrire deux rouleaux de parchemins sur les propriétés des plantes sous-marines et décrire pour chaque exemple quand est-ce que cette propriété est bénèfique pour le sorcier qui l'utilise...

Je guettais sa réaction. Le sujet était-il trop aisé pour ses méninges de Serdaigle ou bien interressant ou encore il n'en avait pas la moindre idée...? Plus je l'observais plus je me posais des questions sur lui. En quelle année était-il ? Comment se faisait-il que je ne l'avais jamais remarqué auparavant ? Pourquoi prenait-il des airs de grands princes pour demander qu'on ne le dérange pas et l'instant d'après, il se proposait lui-même pour m'aider ? Plutôt étrange tout ca....

Excuse-moi mais tu es en quelle année ? Parce que j'ai passé plusieurs années à Poudlard mais je jurerais ne t'avoir jamais croisé auparavant...

A mes propres oreilles cela semblait étrange.... j'étais en sixième année. Comment aurais-je pu ne pas le remarquer en cinq ans deja passé à l'école ?
Je plongeais de nouveau mon regard dans le sien. Non, j'en étais certaine, des yeux comme ceux-là je ne les aurais jamais oublié...

- Moi, ce sont plutôt les sortilèges qui m'intéressent...ainsi que la métamorphose.

Ah ! Les Sortilèges, matière favorite de Carlin. Il pouvait paraître pour un désintéressé de tout sujet susceptible d'ouvrir une conversation, mais en fait, au fond, il avait besoin d'un réel changement dans sa vie. Il n'oubliera pas son passé sombre, mais il fallait qu'il change ne fut-ce qu'un tout petit peu pour vivre en société. A part sa solitude ou sa famille côté maternel, il ne voyait pas qui était dans son entourage.

- On doit écrire deux rouleaux de parchemins sur les propriétés des plantes sous-marines et décrire pour chaque exemple quand est-ce que cette propriété est bénéfique pour le sorcier qui l'utilise...

Il fronçait les sourcils. Il était sur ce devoir aussi soit dit en passant, car parfois, il devait se rattrapé dans plusieurs matières à la fois. Récupéré cinq ans n'était pas tâche facile, au contraire.

- Je dois faire ça aussi... Pour mes cours de rattrapage.

Il soupirait lentement et se replaçait sur la chaise qu'occupait son fessier avant de se lever et de regarder le livre de Botanique. Il se laissait tomber sur cette chaise et fixait dans les yeux cette Gryffondor.

- Faut dire que la Botanique n'est pas mon fort non plus... Autant en théorie qu'en pratique. Les Sortilèges, comme tu le dis, est bien plus intéressant.
- Excuse-moi mais tu es en quelle année ? Parce que j'ai passé plusieurs années à Poudlard mais je jurerais ne t'avoir jamais croisé auparavant...

LA question qu'on pose le plus couramment à Edwin lorsque celui-ci se présente quelque part dans le château. Il se passait une main sur le visage en fermant les yeux. Qu'allait-il bien dire ? « Hn. » ou bien « C'est une longue histoire... » ou tout simplement dire le pourquoi...? Il ne voudrait certainement pas s'attirer la pitié des autres et certainement pas de cette fille. Il replongeait ses iris dans ceux de la Gryffondor.

- Je suis de Sang-Mêlé, j'ai vécu du côté Moldu de ma famille et comme le monde magique n'avait plus de nouvelles, je suis arrivé ici que cette année.

Elle se poserait des questions, mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment de le lui dire. Il n'était même pas sûr que cette Gryffondor deviendrait une amie... Voire peut-être plus …?

Il secouait la tête, ébouriffant par la même occasion sa chevelure déjà hérissée. Mais pourquoi il se faisait des films d'un coup ?

Des cours de rattrapage ? Mes yeux s'ouvrirent comme des patacitrouilles. Je n'avais jamais entendu parler de ce genre de chose à Poudlard. Ca devait vraiment être pour les cas désespérés. Oui mais dans ce cas...certaines personne de ma maison y serait bon aussi... Il ne pouvait pas être nul à ce point ! En plus, il était à Serdaigle, le choixpeau avait bien du voir quelque chose en lui car il n'envoyait personne à la légère.

Des cours de rattrapage tu dis... je n'en avais jamais entendu parler. C'est dans toute les matières ou seulement la botanique ? Parce ce que dans ce cas je devrais sans doute demander au professeur de m'en donner, histoire de enfin suivre un peu...

J'attrapai une plume et autre morceau de parchemin dans mon sac que je lui tendais en souriant.

Tiens. Si tu dois toi aussi faire ce devoir, on peut peut-être le faire à deux. Ce sera sûrement plus aisé....enfin seulement si tu veux.

Je ne voulais le forcer en rien, moi. M'étonnant de ne jamais l'avoir jamais apercu dans le coin, je lui demandais en quelle année il était. A ma grande surprise, il fit la grimace. Cette question était pourtant assez banale à Poudlard de même que demander la maison, même si cette dernière était vite résolu grace au blason épinglé sur les uniformes.

Je suis de Sang-Mêlé, j'ai vécu du côté Moldu de ma famille et comme le monde magique n'avait plus de nouvelles, je suis arrivé ici que cette année.

Moi aussi je suis de Sang Mêlé. J'ai grandi dans les environs d'Oxford avec mon père. Je suis en sixième année et comme tu dois déjà t'en doutais, je suis à Gryffondor.

Oh désolée ! Quelle tête en l'air je fais, j'ai oubliée de me présenter. Juliet West.

- Des cours de rattrapage tu dis... je n'en avais jamais entendu parler. C'est dans toute les matières ou seulement la botanique ? Parce ce que dans ce cas je devrais sans doute demander au professeur de m'en donner, histoire de enfin suivre un peu...

Bizarre qu'elle n'en ai jamais entendu parler, Carlin pensait sans doute que le directeur le permettait à chacun...Enfin, pas de suivre des cours comme lui, mais d'aider des élèves dans le besoin... Mais bon, ce n'était pas la question posée. Le Serdaigle joignait ses mains, se penchant vers la Gryffondor, juste assez pour qu'elle l'entende elle et pas un autre élève qui passait par là. Il était surpris mais en même temps soulagé de savoir que dans cette école, on gardait un certain respect pour la vie privée des élèves.

- Je dois me rattrapé dans toutes les matières. J'ai cinq ans à rattraper pour être honnête.

Il avait du mal à garder son stoïcisme légendaire face à cette fille, elle lui paraissait si.... Gentille ? Il avait l'impression que la demoiselle lui transmettait un espèce de bon vivre, un sentiment qui partait sur la bonne note. Il aurait frissonné à l'accoutumée, mais là, c'était différent. Il se replaçait en arrière, détournant le regard et il ne put apercevoir que la demoiselle trifouillait dans son cartable. Ce ne fut que lorsqu'elle l'interpela qu'il tournait le regard. La surprise prit contrôle de son visage, lorsqu'elle lui proposa de travailler le devoir en binôme. Légèrement hésitant, il fit des allés et retours de la plume tendue vers lui et les océans de la demoiselle, clignant plusieurs fois des yeux. Dans un délai de réflexions très courte, il prit la plume, se levait prenant la chaise avec lui et s'installait aux côtés de la Gryffondor. Il relevait les yeux sur elle, répondant :

- Pourquoi pas... On est deux à galérer, alors...

Après lui avoir expliquer le pourquoi elle ne l'avait jamais vu, elle lui répondit qu'elle était également une Sang-Mêlée. Il l'enviait. Il l'enviait car elle n'avait certainement pas vue toute sa famille décimée par un de ses parents... Par contre...

- Je l'ai vu, à ton blason Rouge et Or. Faut pas être aveugle pour le voir.

Dit-il, un peu sarcastique, ce qui le fit sourire.

- Oh désolée ! Quelle tête en l'air je fais, j'ai oubliée de me présenter. Juliet West.

Juliet... N'était-ce pas le prénom d'un célèbre roman ? Il est possible, sa mère était une vrai dévoreuse de livres, il était possible qu'elle ait ce roman... Il vérifiera pendant les vacances dans la bibliothèque.

- Ne t'excuse pas, je suppose qu'on est tous les deux coupables, et en partie de ma faute... Edwin Deway. Edwin Carlin Deway.

Il n'osait pas lui dire qu'il s'excusait pour sa mère. Il savait que cela pouvait être dur de perdre quelqu'un de cher, même plus qu'une personne. Il détournait le regard, gêné de la situation.

- Et hum... Excuse-moi pour t'avoir répondu aussi froidement. C'est une façade. J'évite les autres et les autres m'évite ainsi... Ils me foutent la paix.

Il replongeait ses Onyx dans les Océans de la Gryffondor... Enfin, de Juliet. Il fuyait de nouveau le regard de Juliet et se focalisait sur le livre de Botanique.

- Ahem... Et si on faisait ce devoir.

Mon sourire s'évanouit un instant tandis que je froncais les sourcils. Cinq ans ? Comment cela se faisait-il qu'il ait cinq ans á rattraper ? Une seule solution semblait convenir : il n'était arrivé que cette année au chateau. Voilà pourquoi je ne l'avais jamais vu. Voilà pourquoi on la directement placé en sixième année. Le directeur a du convenir Serdaigle pour qu'il puisse plus facilement rattrappé son retard dans l'univers studieux de cette maison. C'est sûr qu'à Gryffondor avec l'agitation constante...
mais pourquoi ?
Enfin, ca n'était pas le moment ! Il nous restait à réaliser ce devoir, autant le faire ensemble. J'attrappai plume, encre et parchemin dans mon sac et les lui tendit. Je pus lire un mélange de surprise et d'incompréhension sur son visage tandis qu'il fixait le parchemin d'un air hésitant. Je m'apprétais à ranger le tout dans mon sac, lui disant que ca n'était pas grave s'il ne voulait pas...mais il sembla soudain se réveiller et attrappa le tout.

Pourquoi pas... On est deux à galérer, alors...

Galérer? en étais-je à ce point-là ? Bon, oui...peut-être.
Il déplaca sa chaise pour se placer à côté de moi, même si je savais que cétait simplement pour pouvoir lire en même temps que moi, je sentis mes joues s'empourprer malgrè moi. Il posa de nouveau les yeux sur moi mais je les détournais pour cacher ma gène soudaine. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je préfèrais détourner l'attention, racontant quelque bribes de mon enfance. Je me rendis soudain compte que j'avais oublié de me présenter...ce que je fis aussitôt reprenant par la même occasion le pleine usage de mes sens. Il désigna mon blason épinglé sur mon uniforme d'un air sarcastique. Oui, effectivement pas dur de deviner que j'étais une rouge et or. Je devais être aussi rouge que ce dernier à présent. Je restais le regard rivé sur la table, retenant son prénom au passage, Edwin.
Alors que je relevais lentement les yeux sur lui, il les détourna, murmurant :

Et hum... Excuse-moi pour t'avoir répondu aussi froidement. C'est une façade. J'évite les autres et les autres m'évite ainsi... Ils me foutent la paix.

C'est rien va...

Mon ton désinvolte me semblait faux et je préferais me taire. Ainsi, il y avait quelque chose d'autre sous cette carapace d'indifférence. Décidément, il n'aurait pas du finir à Serdaigle... mais c'était mieux que Serpentard où il ne se serait certainement même pas approché de moi.
Je posais sur lui un regard plein de questions mais il se détourna à son tour légerement gêné pour se concentrer sur mon livre de botanique ouvert entre nous deux.

Ahem... Et si on faisait ce devoir.

Euh..oui ! Bien sûr.
Alors j'ai déjà penser que l'on pouvait évoquer la Branchiflore pour ses propriètés...

La branchiflore hein ? Il avait fait cette partie, il pouvait l'aider sans avoir à lire le bouquin, tant un élève de sa maison l'avait rendu fou avec cette plante. De toute façon, il n'était pas compliqué de savoir ces propriétés. Comme à son habitude nonchalante, il posait la tête dans la paume de sa main.

- La branchiflore est originaire du bassin méditerranéen. C'est une plante gluante, grise en boule. Ingurgitée, elle agit sur l'anatomie, dotant de ce fait celui qui l'avale, des palmes aux doigts et aux pieds, ainsi que des branchies sur les côtés du cou pour nager et respirer sous l'eau. Ses effets durent une heure environ. Elle fut découverte par Elladora Ketteridge et la seconde fois, un siècle plus tard par Beaumont Marjoribanks.

Mine de rien, Edwin retenait tout ce qu'on lui disait et très facilement d'ailleurs. C'était pour cela que parfois il sentait sa tête exploser sous l'effet d'un trop plein d'informations. Si il ne pétait pas de câbles, nul ne sait ce qu'il deviendrait... Il levait le regard sur Juliet et attendait un signe, une parole venant de la Gryffondor. Elle devait certainement le prendre pour un mythomane, car il venait de lui dire qu'il galérait autant qu'elle. Et puisqu'il n'avait pas eu besoin de fixer le livre durant plusieurs minutes à recherché les effets et les propriétés de la branchiflore, il devrait à un moment ou un autre se justifier.

- Un Serdaigle n'a pas arrêter de me chauffer les oreilles avec cette plante...

De nouveau gêné, il baissait les yeux sur le bouquin. Il ne savait pas ce qu'il se passait chez lui pour être aussi gêné face à Juliet. Était-ce du fait que c'était une fille ? Il n'avait pas rencontré de fille avant ça, tout était possible.

A peine avais-je proposé de commencer par la Branchiflore-en rélité, c'était la première plante me passant par la tête- qu'il commenca à débiter toute les infos qu'il connaissait sur le sujet, autant dire la totalité du manuel. Je restais stupéfaite me sentant d'un seul coup stupide.
Ouai... tout dans la modestie les Serdaigles ! cinq ans à rattrapper ! eh bien, on pouvait dire qu'il s'était bien fichu de moi... J'haussais les épaules, arquant un sourcil et soulignant seulement :

Nul en botanique...dans ce cas-là je devrais me sentir encore plus ignorante..

Devant sa précipitation soudaine pour se justifier, je laissais échapper un petit rire qui m'attira le regard inquisiteur de la vieille harpie nous servant de bibliothéquaire. Après y avoir capté un avertissement muet, je me tournais vers Edwin et repris à voix plus basse, conservant un léger sourire aux lèvres :

Ben ca va aller plus vite comme ca. T'aurais tout de même put me dire la vérité dès le début.
Bon alors quel est le suivant ?

Je gardais un air enjoué pour masquer ma déception qu'il ne m'ait pas dit la vérité. Etait-il si géné vis à vis de sa réussite ? Pourquoi ne me pas tout simplement l'avoir dit ?

Il avait foiré. Imbécile qu'il était ! Il était même prêt à remballer ses affaires et partir le plus loin possible de Juliet. Après qu'il s'est justifier, la demoiselle éclatait de rire, Edwin fut surpris, puis il sentit ses joues devenir encore une fois pivoine. Il baissait ensuite les yeux lorsqu'elle répondait.

- Ben ca va aller plus vite comme ca. T'aurais tout de même put me dire la vérité dès le début.
Bon alors quel est le suivant ?

C'était bien la deuxième ou troisième fois qu'il décevait quelqu'un, même si Juliet ne le montrait absolument pas, Edwin pouvait sentir ce sentiment. Son père, il avait déçu son père. Tout ça parce qu'il voulait faire comme son frère, mais tout ce qu'il avait obtenu était la colère de son père...Toujours les yeux baissés, il répondait presque en chuchotant.

- Je suis désolé...

C'était un sacré exploit qu'il puisse s'excuser de la sorte. Mais il était sincère.

Tandis que je laissais échapper un petit rire, m'attirant les foudres de la bibliotécaire, je vis le Serdaigle baisser la tête. Je n'y prétais pas vraiment attention au début et continuais un moment mon manège, trop décue qu'il ne m'ait pas dit la vérité lorsque je l'entendis murmurer :

Je suis désolé...

Je restais sans voix ne sachant que répondre. Avait-il deviné ma déception et s'excusait-il de m'avoir menti ou bien m'étais-je trompée et il était bel et bien de pietre niveau en botanique et il ne pouvait m'aider ? Il m'avait semblé si fort, si grand, inrouchable...mais par quelques bétises que j'avais dites il se retrouvait le rouge aux joues à fixer cette table d'un air absent. Lentement, en tremblant un peu, je saisis sa man dans la mienne et lui chuchotais :

Je..non laisse tomber...
Tu veux toujours faire ce devoir ou on se trouve un endroit ou on peut peut-être parler tranquille ?

Au diable la botanique ! J'avais à présent encore moins envie de le faire et ce plus que jamais. J'avais autre chose en tête. Je voulais apprendre à connaître un étrange Serdaigle.

Edwin n'osait plus regarder dans les yeux cette fille qui était à ses côtés. Bien sûr il aurait pu lui expliquer qu'il connaissait un peu la branchiflore, mais voilà, fierté obligée, il s'était retenu. Ça lui avait échappé, de plus, sa mère, de son vivant lui avait bien expliquer que décevoir une fille était la seule chose qu'il ne fallait pas faire. Et comme un imbécile il avait oublié ce passage... Cependant, une chaleur inconnue vint se mêlé à la sienne. Il osait enfin relever les yeux sur elle.

- Je..non laisse tomber...
Tu veux toujours faire ce devoir ou on se trouve un endroit ou on peut peut-être parler tranquille ?

Il était tout simplement... Surpris. C'était la première fois que quelqu'un daignait lui toucher la main et lui demander cela. Et pour une fois, il allait accepté. Non pas qu'il voulait se racheter, il voulait juste discuter. Il voulait oublié rapidement sa grosse bourde. De plus, cette fille, Juliet, était la personne qui pouvait partager certaines choses avec lui.

- Je...Je...

Il bafouillait, une première ! Il déglutit durement avant reprendre un peu son calme. Il était assez dur de retrouver un certain stoïcisme après tout ça...

- Tu as un endroit que tu privilégies ?

Et voilà, c'était fait. Et hors de question de faire marche arrière.

Je n'étais plus sûr de rien. J'ignorais pourquoi j'avais soudain saisi sa main alors que je ne le connaissais en rien. Je m'attendais presque à ce qu'il me repousse et s'écarte violemment de moi, me catalogant de folle ou autre adjectif peu élogieux. Pourtant, à ma grande surprise il ne bougea pas. IL me semblait aussi perdu et hébété que moi en cet instant. Il bafouilla quelque mots que je ne saisis pas. Je serrais un peu plus sa main en signe d'encouragement et attendit.

- Tu as un endroit que tu privilégies ?

Sa question me prit un peu au dépourvu étant donné que j'avais déjà imaginé une réponse négative pretextant n'importe quoi pour s'éloigner. Je lui répondit par un sourire.

Mon lieu préféré est un saule pleureur, dans le parc...mais étant donné qu'il pleut...

De mon côté la pluie ne dérangeait pas trop vu que je l'appréciais mais j'avais rapidement constaté que ce n'était pas le cas de tout le monde. Par soucis de rester dans la "normalité" des personnes, j'avais pris l'habitude de rentrer me mettre au sec lorsqu'il pleuvait, comme tout le monde à Poudlard. Mais lorsque je n'en pouvais plus de rester enfermé, je m'esclipsais parfois discrétement pour profiter de la fraicheur et de l'ordeur incomparable de la pluie. Presque à l'abri sous le feuillage du saule pleureur, je m'adossais au tronc d'arbre et réfléchissais. Hésitant À lui proposer d'aller dehors par ce temps car ne savant pas s'il aimait ca, je préférais lui retourner la question.

Et sinon toi, il y a quelque part ?

[HS : je pense que tu peux clore et on en commence un autre dans un different lieu. ]

- Mon lieu préféré est un saule pleureur, dans le parc...mais étant donné qu'il pleut...

Non pas qu'il ne voulait pas être galant et aller avec elle dans son lieu de prédilection, mais Edwin détestait la pluie, même si quelque part, il l'aimait. La pluie effaçait les traces, tandis qu'il la détestait depuis ce jour là. Il avait peur de la pluie, du temps pluvieux, des éclairs, du tonnerre. Il n'était pas contre d'y aller, mais il resterait tétaniser sur place après avoir franchi la porte qui menait sur le parc et il ne voulait pas angoissé Juliet et tout lui raconter. Il voulait gardé sa fierté -du moins ce qu'il en restait- intacte.

- Et sinon toi, il y a quelque part ?

Il réfléchissait. Lui aussi avait son lieu favori dans le parc, mais là... Il repensait soudainement au septième étage, où il avait trouver une pièce qui s'ouvrait à celui qui le voudrait. Il hochait finalement la tête avant de répondre.

- Oui. Mais étant donné qu'il pleut... J'ai repensé à un endroit au septième étage. Allons-y.

Il se levait et prenait ses affaires et par la même occasion, aidait Juliet à ranger ses affaires. Ils sortaient de la bibliothèque et entamaient leur chemin vers le septième étage. Comme d'habitudes, Edwin mettait les mains dans ses poches et bizarrement, il restait aux côtés de Juliet. Quoi que, cela ne semblait pas si bizarre que ça.

[HJ: Tu pourras le commencer si tu veux bien, ce sera au septième étage à la Salle sur Demande]

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