Au détour d'un couloir...[Libre] [CLOS]

Nicholas trainait dans les couloirs, un livre à la main et l'autre dans sa poche, tripotant nerveusement sa baguette. Ce matin déjà il avait eu une mauvaise impression en ce réveillant et elle était toujours là depuis mais rien ne s'était passé. Pourtant, depuis le temps, il avait appris à faire confiance à ces drôles d'intuitions qui lui avaient très souvent sauvé la mise dans certaine situation. Il se promenait donc dans les couloirs, l'air vague mais c'était difficile de voir ce qu'il se passait dans ses yeux rouge, car on avait souvent tendance à ne pas les regarder. Il fallait avouer que c'était parfois intimidant, mais d'après certain de ses amis, quand on le connaissait on s'y habituait mis Nicholas n'était pas très sur de cela pourtant il ne faisait aucune remarque. Il se posta devant une fenêtre et enfonça son menton dans sa paume, l'air ennuyé. Il fixa un instant les nuages puis il partit dans les tréfonds de son esprit, dans des histoires héroïques qu'il avait inventé ou bien lut. Au bout d'un moment il secoua sa tête, faisant voltiger ses cheveux blancs qui faisait qu'on le confondait avait une vieille personne de dos. Les teintures ne prenaient pas sur ses cheveux et apparemment sur aucun autre albinos, comme si on avait voulu qu'ils gardent cette couleur sans jamais pouvoir s'en débarrasser...C'était trop cruel! Il soupira. Se décollant de la fenêtre, Nicholas reprit son chemin, sans trop savoir où il allait. Il passa quelques temps dans ses couloirs de pierres avant de trouver un banc sur lequel il s'affala lourdement. Sans s'en rendre compte il se mit à mordiller son ongle de pouce, une mauvaise habitude qu'il avait pris depuis quelques temps. C'était peut-être cette histoire de chat qui le tracassait finalement, au début il n'y croyait pas, mais déjà plusieurs élèves s'étaient fait attaquer et cela l'avait fait changer d'avis. Il se releva, il ne tenait plus à rester seul si ce matou noir traînait dans les parages.

C'était toujours pareil, la bibliothèque était comme à son habitude bondée. Ne parlons même pas de la cours... Je soupirais de frustration, ils s'étaient tous passer le mot ou quoi ? Ça y est « Éric va venir tu vas voir, vite, fait passer. » Bon sang... Non, c'était quand même égoïste, voire, c'était certainement de la paranoïa de penser comme ça, mais il y avait de quoi ! C'était le seul jour où je pouvais être seul à la bibliothèque et pouf, soudain il y a du monde qui rapplique. De plus, c'était ingérable, même Madame Pince n'arrivait plus à suivre... La pauvre ! Bon, c'est ironique, mais j'étais comme ça, cette vieille peau m'avait une fois chasser de la bibliothèque parce que ma ''beauté'' déstabilisait les filles... Mon Dieu, si on le faisait tout le temps, je ne pourrais plus aller nulle part. Et de toute façon, c'était bien fait pour elle qu'aujourd'hui il y ait du monde dans sa précieuse bibliothèque, c'était méchant, mais j'étais comme ça point barre.

- Tsk, s'pèce de vieille peau. C'est bien fait.

Les sourcils froncés; la tête baissée vers le sol marbré, je vis pas la personne devant moi et le bousculais. Il fallait que ça m'arrive aujourd'hui aussi ça... Je relevais le visage vers cette personne.

- Pardon, je ne t'avais pas vu, tu n'as rien ?

Bon, ce pauvre garçon n'y était pour rien dans cette histoire et je venais le bousculer sans savoir où j'allais. C'était ma veine aujourd'hui, vraiment...

La personne déboula, sans le moindre mot et lui fonça directement dessus. Certes ce n'était pas le chat mais quand on rencontrait on Serpentard mal luné on était parfois en droit de ce demander si ce n'était pas pire. Chance pour lui, il paraissait plutôt sympa puisqu'il s'excusa. Un mince sourire s'étira sur ses lèvres pâle, très pâle même.

-Non, non, ne t'inquiète pas.

Suite à ce genre cette petite phrase toute faite il ne su pas trop quoi ajouter. Il n'était pas habitué à parler seul à seul avec les gens, bien sur quand on était en groupe s'était différent car on n'avait pas vraiment besoin de parler, juste de lancer des phrases dans la conversation. Il décida cependant de faire de son mieux, ce qui était déjà pas mal.

-Hum...Tu es?

Simple mais efficace, il préférait toujours savoir à qui il s'adressait, c'était quand même plus agréable...ou plus pratique, au choix. Il recula d'un pas car, puisqu'il lui avait foncer dedans, ils se collaient presque et il n'aimait pas ça.

Je me sentais soulagé que ce garçon n'aie rien. Je posais une main sur ma poitrine, l'air apaisé. En regardant ce garçon, je me rendis compte qu'il avait les yeux rouges, comme Sebastian. En même temps, ces yeux me paraissaient normaux. Enfin, personnellement. Je me rappelais que Sebastian avait du mal à cause de ses yeux carmin. Difficile de s'approcher de quelqu'un qui possède une telle couleur... M'enfin, ce n'étais pas mon cas, le physique ne comptait pas.

- Ah tant mieux. Je ne m'aurais pas vraiment sentis à l'aise si tu avais eu quelque chose.

Lorsque j'eus fini de me sentir coupable de lui avoir foncé dedans sans m'en être aperçu, il me demanda qui étais-je. C'était compréhensible de savoir à qui l'on s'adressait, surtout si cet inconnu vous avait foncé dedans.

- Je m'appel Éric, Éric Münerheim. Et toi ?

Dans ces circonstances, valait mieux se présentés l'un à l'autre.

Nicholas sourit, ce Eric au nom de famille imprononçable semblait ne pas être dérangé par ses yeux puisqu'il les fixa comme il fixerais 'importe qui, enfin c'était ce qu'il supposait. l resta tout de même un pu perplexe, c'était normal pour un Serpentard de s'inquiéter des autres ou bien il était malade? Qu'importe, lui ça l'arrangeait largement.

-Nicholas, Nicholas Tunder.

Il jeta un petit coup d'œil derrière son épaule mais personne n'était là...il devenait vraiment parano avec cette histoire! Il se promit de se donner un baffe la prochaine fois qu'il y penserait sans raison! Il détailla un peu Eric, il était blond avec des yeux bleu, un archétype Allemand quoi! Il était vachement beau, le genre de type ténébreux qui faisait s'émouvoir les filles...

-T'as entendu parler de cette histoire de chat?

PAF! Il se ficha une baffe mental, même pas capable de tenir 5 minutes! Il était lamentable! Bon, ça faisait au moins un sujet de conversation...Se décalant un peu il alla s'assoir sur le banc et invita le Serpentard à venir.

J'affichais un sourire ravi alors qu'il prononçait son nom. Il jeta un coup d'oeil derrière son épaule avant de me dévisagé. Dans un sens cela me mettait un peu mal à l'aise, d'un autre, j'appréciais cette façon qu'il avait de me fixer.

C'était typiquement Serdaigle cette façon de passer d'un sujet à l'autre. En même temps, c'était plaisant, si on arrivait à les suivre, bien sûr. Il s'écartait alors et s'installa sur un banc, me faisant signe de m'installer à ses côtés. Le Cursed Cat, tout le monde dans la salle commune de Serpentard en parlaient, ce qui me mettais les nerfs en pelotes, d'un aussi grand calme dont je faisais preuve d'habitudes. Ces histoires abracadabrantes finissaient toujours par me rendre nerveux. Je m'installais à ses côtés en soupirant.

- Oui, j'en ai entendu parler. Toute l'école en parle d'ailleurs, sans savoir si il existe ou non. Tu y crois, toi ?

Il l'aurait parié, il avait rien du type qui croyait ce genre de chose et lui non plus n'en faisait pas partit jusqu'à ce que un de sa maison se fasse agresser, un mai qui plus est...Maintenant posé, Nicholas regardait à la dérobé ce Serpentard amical, la phrase avait un petit coté monter en bas mais bon..., il aimait bien étudier les gens avec qui il parlait et puis il fallait l'avouer, il n'était pas moche à regarder...Nicholas secoua la tête, en temps que Serdaigle il ne pouvait pas penser ce genre de chose et en temps que garçon non plus mais là n'était pas le problème.

-Au début non, mais un de mes amis s'est fait agresser alors...

Il s'adossa au mur et regarda le plafond, en un semblant de concentration. Puis il se redressa et plaqua son regard de sang sur le visage de Eric un instant et lui sourit.

-Sinon, tu faisais quoi dans les couloirs?

Je sentais son regard me traverser le corps, comme si il voulait lire en moi, comme si me dévisagé était un moyen de m'apprendre. Bizarrement avec ce garçon, cela ne me dérangeais pas le moins du monde. Peut-être était-ce parce que nous ne nous connaissions que depuis quelques secondes, voire une minute. Peu importe après tout, le Serdaigle n'était pas du genre à faire quelque chose de déplacé, du moins, je le pensais. Je me sentis désolé pour son ami qui s'était fait agressé.

- Je suis désolé pour ton ami. C'est vrai que dans ce sens là, on ne peu que croire en l'existence du Cursed Cat.

Je fixais devant moi, l'air ailleurs. Fallait-il que j'y croie aussi ? Et si cela arriverait à Sebastian, ou même moi, que ce passerait-il ? Finirais par y croire ? En tout cas, le Serdaigle avait fini par me laisser dans un sacré doute, dont je finissais par croire à ce Chat Maudit.

Nicholas réussi à me sortir de mes pensées et je tournais la tête vers lui. Je plongeais mes océans dans ses rubis rougeoyants.

- J'étais allé à la bibliothèque, mais elle remplie aujourd'hui, à croire qu'ils se sont fait passé le mot. Je cherchais un endroit tranquille où lire. Et toi, que fais-tu ici ?

il était vraiment étrange ce garçon, ça l'amusait il était sympa. Nicholas se dit que se serait vraiment bien si toutes les personnes étaient comme lui, mais fallait pas rêver il devait être un cas unique chez les serpentards quoi que...Severus était sympa au fond même s'il avait un coté froid et distant autour de lui...Il sourit, si ça se trouvait c'était juste lui qui arrivait à prendre dans le sens du poil les serpentards...mais réflexion faite il se fichait pas mal de savoir laquelle de ses deux hypothèses était la bonne.

-Moi? Et bien je me promenais et comme toi je cherchait où lire...Il faut croire que l'endroit attire les lecteurs agoraphobe sur les bords

Il étouffa un rire que sa plaisanterie avait crée, c'était typiquement Serdaigle ça, rire pour des blagues mais qui comportait des mots que le commun des mortels ne connaissait pas et finalement, seul les Serdaigles riaient aux blagues des autres Serdaigles...Mais ça non plus ce n'était pas important. Il lui rejeta un coup d'œil et le vit fixer dans le vague et se dit que si il avait été à sa place il n'aurait pas aimé qu'on le dérange et donc il le laissa tranquille sans plus rien ajouter

Cela ne m'étonnais pas que le Serdaigle cherchait aussi un endroit où lire, avec le monde qu'il y avait à la bibliothèque, c'était pas compliqué à comprendre. Il me tirais de mes pensées et je tournais mes océans sur lui. Je ri à sa blague. J'avais compris le sens de cette blague, même si quelque part, quelqu'un d'autre aurait levé un sourcil et se serait barré en vitesse le traitant de fou. Mais personnellement, j'arrivais à décortiquer cette blague dans le bon sens. Enfin, je comprenais les Serdaigle, vu que je faisais quasi la même chose qu'eux quelques fois.

- Tes yeux sont naturels ? Je demande ça par pure curiosité, sans t’offenser, car je sais qu'une fille chez les Serpentard fait exprès d'avoir des yeux rouges, et à part mon ami, je n'avais pas encore vu que quelqu'un d'autre avait des rubis en guise d'iris. Soit dit en passant, ils sont magnifiques...

Comment j'avais pu faire une aussi longue phrase/question ? Quoi qu'il en soit, j'espérais ne pas l'avoir offusquer... Je prenais une teinte rouge en repensant à ma phrase « Soit dit en passant, ils sont magnifiques ». Je secouais ma tête, faisant balancé ma chevelure blonde. J'étais vraiment bizarre ces temps-ci...

Si Nicholas était déjà étonné que ce Eric ai compris sa blague, il était maintenant complètement abasourdi. Il l'était pour plusieurs raison, déjà parce qu'il trouvait complètement stupide le fait de vouloir avoir les yeux rouges, que c'était une preuve d'imbécilité parfaite, de deux, parce qu'il venait d'apprendre qu'il n'était pas le seul à avoir les yeux de cette couleur, mais pourtant la personne n'était pas albinos il lui semblait, et de trois, et c'était le point le plus important, parce que ce garçon, aimait cette couleur...le monde était à l'envers, c'était pas possible!

-Vraiment? Tu serais bien le premier mais je préfèrerait avoir les yeux d'une couleur normal...ou du moins avoir une couleur tout court.

Car albinisme était dut à une absence de pigmentation, de ce fait on ne voyait pas une couleur rouge mais en réalité, et c'était assez dégoutant, le crane derrière, ses iris était totalement transparente c'était donc le sang de ses orbite que l'on voyait. De plus, cette maladie était dut à de mauvaise condition durant la grossesse comme un manque de nourriture, un froid excessif et des maladies écopées...en bref, c'était que la mère avait eu la vie très dure quand il était encore dans son ventre et le savoir lui donnait un sentiment de culpabilité effroyable parfois d'ailleurs quand il avait appris pourquoi il était comme cela il en avait été malade et avait tenté de se suicider mais on l'avait retenu juste à temps...cela remontait à il y a à peine un an...

Je ne pouvais pas comprendre que cette couleur devait certainement être un fardeau pour le Serdaigle. Je me souvenais que Sebastian détestait aussi cette couleur, que à cause de cela, les autres le regardaient bizarrement ou en avaient peur. Il aimait mieux les voir bruns plutôt que rouges. Je hochais la tête, signe que j'approuvais ses dires.

- Je ne peux pas comprendre, mais mon ami le vit aussi. Il s'en plains les jours ensoleillés. Pourtant, je trouve que cette couleur lui va bien, comme ça te conviens à toi. Ça contraste avec votre peau et vos cheveux.

Je laissais mes océans se noyés dans ses rubis, un sourire fendu sur les lèvres. Pour l'instant l'ambiance semblait agréable et j'en avais même oublié le livre que je tenais entre mes mains.

Nicholas fixait Éric et celui-ci le fixait. Un moment Nicholas se perdit dans ce trop plein de bleu qui semblait vouloir le noyer. Il songea un moment qu'il n'avait jamais vu la mer autrement qu'en photo et que dès qu'il saurait transplaner il irait la voir, même s'il se faisait punir pour cela après. Il se demanda aussi qui il pourrait inviter à venir...Il aurait put continuer à rêvasser comme cela longtemps si la réponse de Éric ne l'avait sortit de ses pensées.

Il comprenait ce que son ami devait ressentir, c'était assez dur que les autres vous regarde comme si vous étiez un démon. Quelle était cette stupide coutume de dire que les démons ont les yeux rouges?! Ah, il aurait rencontré le premier qui avait eu cette stupide idée il lui aurait botté les fesses! Mais bon, c'était fait de toute manière.

-Si tu le dit...Mais lui je doute qu'on le confonde avec une personne âgé de dos.

la phrase n'était pas une plainte, c'était a noter. Il n'aimait pas se plaindre et n'aimait pas ceux qui se plaignait. En faite, c'était même de l'ironie...bon de l'ironie Serdaigle mais de l'ironie quand même! Tout le monde pouvait avoir de l'humour et surtout les Serdaigle, après tout l'humour n'était-elle pas une preuve d'intelligence?

Tiens...Il avait un sacrement beau sourire ce Éric...

Je ri doucement, comprenant sa phrase ironique. Il n'y avait rien à faire, j'arrivais sans nul effort à comprendre tout ce qu'on me disais, tout ce que j'analysais ou entreprenais. Ça me tombais dessus comme une claque, une fatalité, en quelques sortes. Et parfois, c'en était décevant, j'aurais aimé parfois ne pas comprendre certaines choses, mais c'était comme ça, fallait que je m'y résigne... Cela faisait à peine quelques secondes que je fixait le Serdaigle et il me le rendait bien, si bien que j'avais le sentiment d'être perturbé. J'avalais lentement ma salive, et, un sourire affiché sur les lèvres, je finis par lui répondre.

- Peut-être, mais on le confond souvent avec un démon sorti des enfers. Ses cheveux noirs et son allure noble fait de lui,... Un démon pour être répétitif.

Et parce que les autres n'arrivaient pas à dire autre chose de Sebastian derrière son dos. De plus, cela me semblait bizarre, vu qu'il attirait la gente féminine... Ah, le pauvre je le plains sincérement.

Cheveux noir et yeux rouge, il fallait avouer que ça prêtait à l'imagination...C'était étonnant qu'il ne l'eusse jamais rencontré pour le moment mais il ne douta pas que cela finirait par arriver. Après tout, deux personne que l'on apparentait aux ténèbres devait forcement se rencontrer un jour...mais qu'est ce qu'il racontait là! il n'avait rien à voir avec les démons lui et d'ailleurs cette autre personne non plus.

-Tu es d'origine Allemande?

Il n'avait pas envie de s'attarder sur ce sujet qui ravivait en lui de vieille plaie et, puisqu'on avait parlé de lui et de son physique, c'était le tour de l'autre. Pour mieux formuler ses prochaines réponses ou pour d'autre raison il se mit à détailler plus encore le Serpentard, avec une minutie que l'on retrouve généralement chez des gens cherchant à voir entre les lignes d'un texte énigmatique, parce qu'il l'était lui, ce Éric...

Ah... L'Allemagne... Je souris encore plus à l'évocation du nom de mon pays.

- En effet, je suis Allemand. Non seulement j'en suis originaire, mais j'y habite encore. Dis-je en riant.

Je comprenais vu son regard que changer de sujet de conversation serait des plus bénéfiques. Je me dis finalement qu'il valait mieux éviter ce sujet délicat, quoi qu'il en soit.

- Et toi, je suppose que tu es Anglais ?

Que demander d'autre ? De plus, je perdait le contrôle de mon flux d'idées, plus je regardais dans ses yeux, plus je m'y perdais. Rougissant, comprenant dans quel état je devais être, je fermais les yeux, d'un air joyeux. Je sentais le rouge prendre de moins en moins le contrôle. Ouf !

Il avait vu juste mais ça ne l'étonnait pas évidement, par contre le fait qu'il dise qu'il y vivait encore était plus intéressant, n'y avait-il pas une école en Allemagne? Oui, mais Poudlard était de loin la meilleur, du moins c'était ce qu'on lui avait toujours dit.

]- Et toi, je suppose que tu es Anglais ?

Ah! une faute dans son jugement à lui! Il sourit.

-Non, irlandais. Tu ne vois pas la couleur de feu de mes cheveux et le vert émeraude de mes yeux?

encore une blague, il devenait bizarre, d'habitude il n'en disait pas énormément ou alors des truc plus lourd pour que les autres comprennent...ce garçon avait décidément une drôle d'influence sur lui! Tiens? Le voilà qui rougissait? Pourquoi donc? Content de se trouver une bonne raison, Nicholas le fixa plus encore dans le vain espoirs de lire dans ses pensés. Pris d'un petit doute Nicholas posa sa main glacé, il avait toujours les mains glacées, sur le front du Serpentard pour voir s'il avait de la fièvre...

Je fus surpris d'avoir faussé mon jugement hâtif. En fait, c'était normal je n'avais jamais fait une distinction entre l'accent Anglais et Irlandais. Je n'avais jamais posé un pied à Londres et cela faisait à peine six ans que je connais l'Anglais, surtout que, par moments, mon accent Allemand prenait le dessus. Quoi qu'il en était, c'était surprenant, il arrivait à me faire rire avec ses blagues.

Il tendait la main vers mon visage, ce qui surpris et me fit reculer la tête d'un millimètre, mais trop tard pour reculer plus loin, sa main était sur mon front. Le froid que sa peau dégageait me traversait les os sur tout le long du corps. Surpris, laissant mon corps faire à sa guise, je levais une de mes mains et frôlait celle de l'albinos qui restait sur mon front.

Il n'y avait pas besoin de lui poser la question, j'avais la réponse juste à le regarder dans les yeux; il était comme cela car la précarité de sa famille et surtout de sa mère, l'avait conduit là. Mais il n'y avait aucun fautif, sauf la nature de l'avoir rendu aussi attirant.

- P-pourquoi tu fais ça ? Balbutiais-je.

Il était étrange que je puisse balbutier dans un moment pareil. D'ailleurs, je m'étonnais de balbutier, tout court. Et le pire, c'est que je continuais de rougir.

Ne sentant aucune fièvre, Nicholas fronça un instant les sourcils, cherchant une autre explication, autre explication qu'il trouva rapidement et qui le fit rougir ,ce qui sur sa peau équivalait à une tache de peinture rouge visible même par une nuit noire, quand il sentit la main du Serpentard sur la sienne. Il songea un instant à la retirer mais, par plaisir égoïste de trouver enfin une bonne raison, la garda fur le front de Éric.

-Je...non rien.

Résigné de ne pas pouvoir lui donner une bonne explication il retira sa main et la mit rapidement dans sa poche sans plus rie ajouter, détournant le regard. Il se pinça les lèvres et respira calmement et après quelques secondes le rouge déserta son visage pour ne plus laisser qu'une peau presque aussi blanche que la neige. Il soupira et se risqua de nouveau à se noyer dans les deux petits océans qui se dressaient en face de lui.

-Désoler.

Stupéfait, je tentais de continuer de le fixé dans les yeux. Malheureusement pour moi, le Serdaigle détourna très vite le visage, tout en retirant sa main de mon front. Pendant ces quelques secondes, je pris le temps d'admirer sa peau d'albâtre. Elle réfléchissait la lumière naturelle, tout en donnant une vision de douceur, de velours. La contemplation dura quelques secondes, puis, de nouveau, je me noyais dans ses rubis. Pourquoi était-il désolé ? Et puis, avais-je rêvé ou bien pendant qu'il regardait à côté de lui il rougissait ?

Je finissais par comprendre mon propre comportement. Il... Je déglutissais difficilement et hésita à déposer ma main sur son épaule. Je finissais par le faire et d'afficher un petit sourire rassurant.

- T'excuse pas, t'as pas à t'excuser.

Nicholas afficha un petit sourire en coin, mis désoler, toujours, mis complice car il le savait Éric avait compris, tout comme lui. Le contact de sa main sur son épaule le fit sursauter et s'il n'avait renflouer cette joie, un sourire béa aurait apparut sur son visage. Mais il se contenta d'agrandir son demi sourire encore un peu. Il ne pouvait plus bouger, comme hypnotisé par les deux saphir qui se posait sur lui. le rouge et le bleu était deux couleurs qu'on pouvait qualifié de contraire mais pourtant, pour lui cette différence ne les éloignait pas, au contraire.

Un instant il songea à dire quelque chose et entrouvrit la bouche mais se ravisa, car cela aurait eu un coté déplacé dans ce silence si plaisant au fond qui régnait depuis la dernière phrase de Éric. Il n'y avait rien à ajouter et il ne fit pas le contraire continuant, sans masquer le plaisir qu'il en tirait, à se noyer dans une mer, et même s'il ne l'avait jamais vu, il en avait l la plus belle représentation.

Discrètement il se décala un peu sur le banc, se rapprochant d'un millimètre à peine de Éric, toujours sans un mot.

Dans un silence tenace mais apaisant, j'avais l'impression que mon coeur battant la chamade était le seul bruit distinguable par Nicholas. Le rouge reprenait définitivement le dessus sur ma pauvre peau pâle. Pourtant, le Serdaigle ne venait que de s'approcher d'un petit millimètre de moi, mais je sentais mon coeur raté des battements à chaque secondes un peu trop longues pour mon cerveau. Son parfum enivrait mes sens et ses rubis m'attirait inexorablement vers lui. Je rapprochais mon visage du sien, je le sentais. Pourquoi ça irait si vite, comme ça, pouf ? Je me sentais de plus en plus attiré vers lui, jusqu'à ce que je me stoppe soudainement, écoutant mon coeur rater un nouveau battement, plus fort encore. J'éclaircissais ma voix, une main sur ma bouche. Je n'arrivais plus à différencier ma droite de ma gauche, de savoir si j'étais en train de faire un songe ou pas. je ne distinguais plus rien du tout. C'était la première fois que je me sentais si indécis. J'avançais le visage, le reculait, l'avançait et ainsi de suite.

J'avais peur qu'il le prenne mal, dans un autre j'avais très envie de passer à l'acte. C'était la situation la plus déstabilisante que je vivais. Le seul geste que je pu ordonné à mon corps troublé, fut de simplement passer ma main sur son visage de marbre blanc tout en le fixant dans les yeux, un sourire sur les lèvres.

Maintenant, la question qu'il fallait se poser était : comment rompre le silence après ça ?

Nicholas n'en menait pas large, il voyait le visage parfait de Éric s'avancer vers lui, il était tellement près qu'il pouvait sentir son souffle sur son visage. Tout son cœur lui criait de se rapprocher encore et pourtant ses lèvres restaient close. Il sentait ses joues bruler, il avait envie de lui prendre la main, de...l'embrasser? A cette évocation il rougit violemment, pourtant ce n'était pas normal, un garçon devait aimer une fille, c'était une réalité qu'on lui avait fait apprendre de nombreuse fois et il ne l'avait jamais remise en cause mais maintenant...maintenant il jetait tout, il jetait tout pour espérer un baiser. Il compris que les mots avaient peu de valeur face au élan du cœur...Mais pour ce Serpentard, était-ce la même chose?

Toutes ses questions se stoppèrent net. la main du Serpentard venait d'effleurer sa joue. Il sentit son cœur battre plus vite...Il ne savait plus quoi faire. Mais il décida d'arrêter de penser et de laisser à son corps son libre arbitre. C'était du "ça passe ou ça casse".Risqué mais tellement tentant.Un instant il se dit qu'il comprenait Eve, et que finalement, elle avait bien fait, et puis il se pencha un peu en avant, juste un peu. Il eu le temps de ce dire qu'il faisait peut être une belle connerie, il hésita. Puis il avança un peu de nouveau son visage jusqu'à effleurer les lèvres de Éric...

Mon coeur ne cessait de battre à tout rompre dans ma pauvre poitrine. Je reculais un peu lorsque le Serdaigle rapprocha sa tête de la mienne, c'était sous l'effet de la surprise, je ne pouvais me dire qu'il allait faire ce que je voulais lui faire quelques secondes plus tôt.
Que fallait-il que je fasse ? Me laisser faire, voilà, c'était la réponse... Tout cela allait trop vite pour mon cerveau, je ne tenais plus, je le déconnectait, je me laissais faire.

Il avait les lèvres douces mais froides, ce qui ne me déplaisais nullement. La logique des choses était qu'un garçon devait aimé une fille, mais j'étais différent, fallait que je parvienne à me le faire comprendre. Et j'y arrivais sans problème, ce Serdaigle me ramenais à la réalité, j'étais différent, il était différent et n'était-ce pas plus mal ? Non, c'était pas plus mal. J'aimais cette proximité avec lui, j'aimais le goût que me procurait ses lèvres, j'aimais son parfum.

Même si c'était très précipité, j'avais été directement attirer par lui, pour raison que j'ignorais totalement. A peine me frôlait-il les lèvres que je prenais son visage et que je l'embrassait. Les étoiles tournaient autour de ma tête, comme si j'avais été sonné par une quelconque cloche. Des petits points blancs défilèrent devant mes yeux fermés et je laissais une sensation de bonheur m'envahir. Il n'en faisait plus aucun doute à présent... Il m'attirait, comme un aimant... Étais-je tombé amoureux ? Si vite ?... En tout cas, ses lèvres me le répétait sans cesse...

Rien que le fait d'avoir frôler ses lèvres l'avait mis dans tout ses états alors quand Éric lui rendit son baiser, un instant il crut défaillir, pourtant il n'était pas d'un naturel timide...puis il se rappela qu'il s'agissait là de son premier baiser, et c'était avec un garçon, mais c'était Éric et donc il se fichait totalement de cela...Il se laissa faire, se laissant emporter par cette vague d'amour qui lui arrivait de plein fouet et même si cela lui coupait le souffle il ne le regrettait pas, il était même prêt à se noyer, pourvu que ce soit dans cette vague là.

Sans quitter sa bouche, il posa sa main sur celle du Serpentard qu'il connaissait en faite depuis quelques minutes à peine. Était-ce possible d'aimer si vite? Ils ne connaissaient rien de l'autre et pourtant...pourtant il avait l'impression de le connaitre déjà, comme toute cette vie avant n'avais été qu'une pause entre eux deux...

Nicholas lui rendit son baiser, priant de sous son être que le temps s'arrête pour le reste du monde et qu'ils puissent rester comme cela le plus longtemps possible...mais des gens finiraient surement par arriver...Il s'en foutait.