allergie au travail.... [libre]

La cloche retentit, annonçant la fin des cours de la journée. Tout le monde rangeait ses affaires, et sortait des classes. Azilis était déjà dans la salle commune. A croire qu'elle était sortie la première... Mais ce n'était pas du tout le cas. Elle n'était pas allée en cours, tout simplement. Une fois encore, la jeune fille avait séché. Après tout, à combien de cours était-elle allée depuis le début de l'année ? Quelques uns. Cela se résumait à quatre ou cinq... Le trimestre démarrait bien... Mais elle s'en fichait de savoir ce que lui réservait l'avenir d'ici la fin de l'année. Pour l'instant, L'américaine préférait s'amuser, et elle verrait ensuite ce qui arriverait... Ce matin, elle avait trouvé une autre combine pour ne pas assister à son cours d'Histoire de la Magie, et les autres. Le week end dernier, en allant à Prés-au-Lard, la lycéenne avait acheté des pastilles de gerbe de chez Zonko. Elle en avait donc avalé une, et était allée à l'infirmerie. L'infirmière lui donna une bassine, pour éviter que celle-ci fasse répandre du vomis partout, et lui apporta une potion pour chasser ce "vilain virus" qui se rependait en cette saison. La demoiselle s'assit sur un lit, et fit semblant de la boire. Dès que l'infirmière lui tourna le dos, elle versa le contenu de la potion dans une plante, qui se trouvait tout près. Elle n'allait pas non plus avaler n'importe quoi ! Qui en plus risquerait de lui abimer la santé.... Puisqu'elle n'était pas vraiment malade. Alors cette dame pouvait toujours courir pour qu'elle avale cette mixture, qui semblait avoir un goût horrible.... La Serpentard avait mieux. Elle avait sorti de sa poche une pastille anti-gerbe, qui était certainement le meilleur remède. Car c'était comme faire avaler à quelqu'un d'empoisonné le contre poison idéal. Il était sûr d'aller nettement mieux après... Ainsi, après avoir avalé sa pastille, madame Mime crut que c'était sa propre potion qui fit des miracles, en la voyant tout de suite guéri. Elle n'en croyait pas ses yeux ! Elle renvoya l'élève dans son dortoir, histoire de s'assurer qu'elle se repose bien, avant de reprendre les cours.
c'était ainsi que l'américaine passa la matinée peinarde, à lire des magazines en se goifrant de chocolats et de gâteaux, et buvant des boissons gazeuses, qu'elle avait planqué dans sa valise. Elle déjeuna vers deux heures de l'après-midi, dans les cuisines du château. Puis, la New Yorkaise était retournée dans la salle commune des Serpentard, où elle avait discuté avec deux ou trois élèves qui traînaient par là, jusqu'ils retournent eux-même en cours. Pour finir, elle avait allumésa radio à fond, et s'était éclatée sur la musique...
À présent, notre brune s'ennuyait. Elle somnolait sur son fauteuil, au coin de la cheminée. Elle fut alors réveillé par le brouhaha des élèves, qui rentraient. La jeune Kerrigan bailla, et prit un de ses magazines qui étaient tombés par terre. Elle le feuilleta, sans trop le regarder. Quelques un de ses camarades la regardèrent avec jalousie, d'avoir passé une journée tranquille, alors qu'ils en avaient passé une bien pénible, enfermés dans des salles de torture. Elle les regarda en haussant les sourcils, l'air de dire : "c'est la vie, les gars ! Certains travaillent, tandis que d'autres s'amusent..." Mais il fallait bien de tout pour faire un monde, non ? La vert et argent ferma son magazine, et le jeta par terre. *C'que c'est fatiguant de ne rien faire !* se dit-elle. Il atterrit au pied d'un jeune homme.
Azilis se releva, et préféra se dégourdir les jambes dehors.Seulement, en sortant de la salle commune, elle se rappela qu'elle avait une lettre à envoyer. Elle alla donc en direction de la volière...

Lorsque les cours prirent fin, je décidai de me rendre dans la volière. Peut-être que là-bas m'y attendait un courrier m'annonçant un changement, une évolution dans la maladie de Maman ? Je savais qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre... Pourquoi elle ? était une question qui revenait souvent dans ma tête... Pourquoi pas un autre ? Pourquoi pas moi ? Ou un vil Serpentard ? Pourquoi Servilus ne pouvait-il crever à sa place ?? Non, non, non !
Elle ne méritait pas son sort. Même si un très petit nombre de personne mérite la mort et même si je n'aime pas l'idée de tuer quelqu'un d'autre -Servilus est bel et bien inclus dans le "quelqu'un d'autre"-, il n'était pas sûr de pouvoir survivre à la mort de sa chère mère... Et son père ? Il mourait sans doute déjà de chagrin...
En colère, je jetai un coup de pied dans un mur de briques, comme si je pouvais le faire tomber... Ce qui eut l'effet de me casser peut-être un doigt de pied ou deux....et accentuer ma colère.
Une fois arrivé à la volière, je ne vis pas mon hibou, sans doute parti chasser, du moins je l'espérai car sinon cela voudrait dire qu'il était sorti prendre des mauvaises nouvelles...

Je ne savais plus quoi faire.
Je m'assis donc sur le sol jonché de fientes de hiboux et autres rapaces nocturnes....quand j'entendis des pas résonner sur le sol de pierres du château. Je me relevai, honteux et confus et observai l'inconnue qui me faisait face. Pour ne rien arranger, c'était une Serpentard !

Elle était habillée en moldue ce qui lui seyait bien, à vrai dire. Elle envoya deux lettres puis se retourna vers moi. J'aurais mieux fait de partir tout de suite mais je n'en fis rien. Elle me regarda alors, fixement. Je soutins son regard, impassible et la vis s'adosser à une fenêtre. Comptait-elle rester ici longtemps ? Je n'avais pas envie de partir, mais je voulais qu'elle parte, elle. Et puis d'abord, pourquoi s'était-elle arrêtée ? Elle n'espérait tout de même pas une réponse des lettres qu'elle venait d'envoyer ! La première, elle détourna le regard pour observer les oiseaux d'un œil mauvais. Pourquoi ne partait-elle pas ? Moi, j'attendais des nouvelles que je ne voulais pas recevoir mais elle ? C'est alors qu'elle me parla. Elle me demanda si j'allais bien. Comme si j'avais besoin qu'une vile Serpentard s'occupe de mes oignons et découvre ma tristesse ! Et puis d'abord comment avait-elle fait pour savoir que je n'allais pas bien du tout ? Même les Maraudeurs que je connaissais depuis longtemps et qui me connaissaient peut-être mieux que moi-même ne s'étaient aperçus de rien. Alors, elle, cette inconnue vert et argent ! Je ne voulais pas lui répondre, non, je voulais lu faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue ici et qu'elle ferait mieux de partir. Une image de mes parents s'infiltra dans mon esprit. Non, il valait mieux que je ne pense pas à eux en pareil moment, devant cette...fille, je ne la sentais pas, allez savoir pourquoi !

Non, pas depuis que vous êtes là... Qu'est-ce que vous attendez, si ce n'est pas trop indiscret ?

Les mots étaient sortis tous seuls de ma bouche, et la situation était vraiment étrange. Moi, luttant contre mon chagrin et espérant silencieusement qu'elle foute le camp. Elle, inconnue, étrangère, à faire je ne sais quoi, à s'incruster dans ma bulle.... Je la maudissait mais si elle n'avait pas été là, peut-être aurais-je verser les larmes que je contenais avec peine. Peut-être que sans elle je me serais effondré en sanglots. Je la détestais mais elle m'avait changé les idées. Maintenant elle n'avait qu'à partir.... Ce serait mieux pour tout le monde; elle ne gagnait rien à rester ici et m'énervait au plus haut point, notamment parce qu'elle m'avait changé les idées....

Quoi ? Elle restait ? Mes oreilles avaient-elles bien entendu sa phrase lancée en défi ? Ou elle tenait vraiment à mourir d'ici la fin de la journée ou elle était une folle dingue sorti de je-ne-sais-où ! Je fronçai les sourcils de mécontentement, affichant une mine irritée. Cette fille n'avait vraiment que ça à faire ! Foutus serpents ! Toujours à chercher des noises aux gens ! Et en plus elle avait le culot de me rappeler que j'attendais une mauvaise nouvelle ! Comment avait-elle deviner d'ailleurs ? Mes émotions étaient-elles si visibles qu'elle le prétendait ? En signe de colère, je marchai vers la fenêtre trouée et tournai ostensiblement le dos à cette....fourbe Serpentard. Le paysage qui me faisait face était silencieux et grandiose, de quoi faire oublier mes pires pensées. Je laissai un moment mon esprit vagabonder... Lily, ma chère Lily m'apparut, son visage flottant devant mes yeux comme si il était là, réellement présente. Je fermais les yeux et imaginais avec délice la moindre parcelle de son corps, depuis ses yeux jusqu'à ses pieds, en passant par toutes ses courbes féminines, ses cheveux roux.... Je nageais dans mon eau, flottais sur mon nuage clair, oubliant petit à petit l'endroit où je me trouvais ainsi que la fille qui y était présente. Qu'aurais-je donné pour que Lily soit à moi ? Quels moyens aurais-je employés ? Il me semblait que tous les moyens étaient bons pour la conquérir, que je donnerais tout pour qu'elle se laisse attendrir. Je manquais plusieurs battements de cœur lorsqu'elle était tout près de moi.... C'était bien plus qu'une attirance physique, je le ressentais. Malheureusement, elle ne m'accordait jamais plus qu'un vague regard de....de quoi au juste je n'en savais rien... Faudrait-il que je meurs pour qu'elle plonge ses deux yeux dans les miens ? Pour qu'elle s'intéresse enfin à moi ? Etais-je prêt à de telles extrémités ?

La pluie commença à tomber des nuages gris. Ne plus penser à rien. Etait-ce possible ?